1. |
La pompe
04:47
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La Pompe
Tu t'élances dans la ville,
Attiré malgré toi,
Par l'aimant du prestige
Qui s'élève du béton.
Te voilà emporté,
Tes turbines accélèrent:
tourbillon mécanique,
vendu au plus offrant.
Ton cœur est un piston
Qui s'étire et s'emballe;
Une pompe asthmatique
Surmenée par l'orgueil.
Lubrifié jusqu'à l'os
Et fiévreux de pouvoir,
Ta morale élastique
Repousse tes performances.
Tes yeux de céramique,
Floutés par la vitesse,
Aperçoivent au lointain
La silhouette des hommes.
Ton cœur est un piston
Qui s'étire et s'emballe;
Une pompe asthmatique
Surmenée par l'orgueil.
X 2
La ferraille acérée
T'envahit la poitrine
Et ta course effrénée
S'achève dans le ravin.
Tes rouages éventrés
continuent de tourner.
La douleur te ramène
Des souvenirs humains.
Ton cœur est un piston
Qui s'étire et s'emballe;
Une pompe asthmatique
Surmenée par l'orgueil.
Ton cœur asthmatique
Surmené par l'orgueil...
Ton cœur un piston
Asthmatique qui s'emballe...
X 3
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2. |
La faille
05:28
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La faille
Je l'ai connu
Dans la tourmente,
Dézinguer le monde
A tour de bras !
Un chien errant
Parmi les hommes,
La pieuvre en a
Fait son soldat.
A cet instant,
En la voyant,
Tes démons se
Sont enfin tus.
Il jette au loin
La haine qui,
Chauffée à blanc,
Lui servait d'arme.
C'est cette nuit là,
Dans les marais,
Que d'un souffle,
Tu l'as épargné.
Sa main légère
Sur ton visage,
Semblait oublier
La menace.
A cet instant,
En la voyant,
Tes démons se
Sont enfin tus.
Il jette au loin
La haine qui,
Chauffée à blanc,
Lui servait d'arme.
Ils lanceront,
A ta poursuite,
Une nouvelle meute
Sans pitié,
Chercher la faille
De ta carcasse,
Elle se trouve là
A tes côtés.
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3. |
Incarnation
05:29
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Incarnation
Je n'aurais pas cru
Un jour affronter
La récidive
De ton regard;
Reflet d'absence
A jamais gravé
Dans la violence
D'une collision.
Tu ressurgis
Incarnation,
De ma mémoire
Accidentée.
Ton aura brule,
Elle m'éclabousse,
Tient en respect
La foule inerte.
Derrière ton masque
De contrebande,
La marque brune
Sévit encore.
Vision terrible
Ondule vers moi.
Je sais que tu
Es toujours là.
Ton aura brule,
Elle m'éclabousse,
Tient en respect
La foule inerte.
Tu ressurgis
Incarnation,
De ma mémoire
accidentée.
Quel autre jeu
Divinatoire,
Négocies-tu
Incarnation ?
Vision terrible
Ondule vers moi.
Je sais que tu
Es toujours là.
Ton aura brule,
Elle m'éclabousse,
Tient en respect
La foule inerte.
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4. |
Indigene
04:12
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Indigène
Toujours en quête
D'énergie brute,
Nous découvrons
Un autre exil.
Je déambule
Ou les âmes pissent;
Indigène libre,
Je suis chez moi.
A l'écart des lois,
Les âmes ont su,
Délimiter leur
Territoire.
Cérémonies,
Rituels vaudou,
Indigène libre,
Je suis chez moi!
Je déambule
Ou les âmes pissent.
Indigène libre,
Je suis chez moi.
Pissons ensemble
Sur le sol froid,
Une oasis
En surgira.
Lorsqu'ils raseront
Ces lieux farouches,
Ailleurs, nous aurons,
Perpétué le sort.
Je déambule
Ou les âmes pissent.
Indigène libre,
Je suis chez moi.
Je déambule
Ou les âmes pissent.
Indigène libre,
Bienvenue chez toi!
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5. |
Ventriloque
04:14
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Ventriloque
Ventriloque à ses heures,
Un ami me confit :
« Méfions-nous toujours
Des gens sans accent »;
Identité masquée
Par une voix monocorde;
Trop fiers, trop orgueilleux,
Pour avouer leurs séquelles.
Une voix sans accent,
A des choses à cacher.
J'aurais dû t'écouter,
J'ai fini dépouillé.
Me voilà projeté
Dans cette ville anonyme.
Mes gardiens se débinent,
Je suis seul à errer.
Un fumeux herboriste
Avance d'un ton léger,
Il se prétend mon frère,
Pour mieux me posséder.
D'une langueur monocorde,
Il me lèche les pieds.
Dans l'état ou j'étais,
J'aurais dû m'éclipser.
Ventriloque à ses heures,
Un ami me confit :
« Méfions-nous toujours
Des gens sans accent ».
Une voix sans accent,
A des choses à cacher.
J'aurais dû t'écouter,
J'ai fini dépouillé.
Mascarade séduisante,
Pour un gars égaré,
Dans l'état ou j'étais,
J'ai fini dépouillé.
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6. |
A la derive
04:45
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A la dérive
Et dans la nuit opaque,
Brûlent tes grands yeux ouverts,
A la surface d'un lac,
Que seule la lune éclaire.
Toi la lumière du phare,
Qui me ramène au port,
Me guide dans la tempête,
Au cœur du labyrinthe.
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La Soif Paris, France
Après une glorieuse carrière en tant qu'homme-orchestre expérimental dans les caves parisiennes, Miha Juthiaud alias LA SOIF
décide de faire un groupe, comme tout le monde. Il troque ses installations électroniques contre de vrais humains et nous balance un rock bruitiste aux intonations francophones.
Nico : basse
Julien : batterie
Miha : guitare/chant
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